Et allez, c’est parti ! Premier article sur ce blog et on commence direct à mettre les pieds dans le plat avec un sujet plutôt clivant…
En même temps, j’aime débattre et converser de sujets où la discorde règne, c’est souvent les discussions les plus passionnées et les plus intéressantes finalement. Mais attention, toujours dans un esprit constructif emprunt de bienveillance. C’est important. L’idée n’étant pas de rester obtus en criant son point de vue sur le monde sans écouter les autres avis.
Alors bon, petit disclaimer de début d’article, je ne prétends évidemment pas connaitre et/ou pratiquer LA bonne approche et les bonnes pratiques absolues en photographie. Non. Je vais juste vous donner ma vision des choses sur ce sujet, certes épineux, je vous le concède.
Alors finalement c’est quoi avoir son style en photo ?
Lorsque l’on regarde une image, l’un des plus grands fantasmes des passionnés de photo est sûrement que l’on reconnaisse sa patte, son style du premier coup d’oeil. Le photographe en quête de notoriété et de reconnaissance serait prêt à tuer (ou presque) pour entendre : « Mais oui, c’est forcement une image de machin, ça se voit !”
Bon, partant de ce constat le photographe voudra donc se créer une signature visuelle, se démarquer de la masse des autres photographes par son style unique et exceptionnel. Et c’est là que commence la foire du mauvais goût.
J’ai d’ailleurs moi-même pratiqué à mes débuts certaines choses que l’on pourrait qualifier d’aberration visuelle, de saccage oculaire ou encore peut-être d’erreurs de débutant..? Et je pratique d’ailleurs encore aujourd’hui certainement des choses qui ferait bondir notre bon vieil ami le puriste de la photographie.
Entre excentricité de cadrage et retouche hasardeuse, il y a vraiment à boire et à manger dans notre petit cercle de photographes. Je vais me focaliser ici surtout sur la partie « retouche photo » et non sur la prise de vue, qui est néanmoins aussi importante, si ce n’est plus, que le traitement de nos images.
La retouche photo, tout un monde…

En fait y’a le bon et le mauvais photographe, le mauvais photographe il a sa photo, il la retouche. Ok, et le bon photographe, c’est un gars il a sa photo, il la retouche mais……
Si vous voulez, le mauvais photographe, il retouche sa photo, c’est retouché et voilà quoi c’est le mauvais photographe on le reconnait tout de suite on peut pas les confondre… Le bon photographe lui, il retouche sa photo, mais…C’est un bon photographe quoi !
Ok, mais alors de quoi parle-t-on ? Quelles sont ces pépites qui donnent envie de se lancer une poignée de verre pilé au visage quelques années plus tard en regardant de nouveau nos images ?
Et oui car, si les photographes qui lisent ces lignes doivent déjà avoir en tête une farandole d’exemples ou d’idées qui les traversent, une personne lambda, peut-être vous d’ailleurs, se demande sûrement bien de quoi je veux parler…
Bien, alors allons-y. Commençons par le trio gagnant !
(attention aux yeux…)
Par ordre d’apparition, chers amis, veuillez faire une ovation pour :
La désaturation partielle, le vignettage positif et la clarté négative.
Ah oui, là on est sur du bon combo !



J’ai mal…
Si ces pratiques avaient plutôt la cote il fut un temps, (temps trop lointain pour que je le connaisse soit-dit en passant), leur sur-utilisation et le manque grave de finesse dans ces retouches ont finalement relégué ce genre d’images à la place de blagues au sein de la communauté de photographes avertis.
Je prends ces exemples, mais il y en a bien d’autres et le but ici n’est pas de faire une liste exhaustive des pratiques qui, selon moi, serait à bannir. Je ne veux pas déverser du venin sur les photographes qui créent encore ce genre d’images. Car ces pratiques, si douteuses soient-elles en l’état, ne sont pourtant pas à proscrire ! Enfin, pas en totalité en tout cas. Il suffit simplement de savoir les utiliser au bon moment, avec parcimonie et délicatesse.
Si ces options existent dans nos logiciels de retouches, c’est qu’il y a bien une raison. Alors oui, et c’est d’ailleurs souvent pour corriger d’éventuels défauts dans nos images. Pas pour en ajouter… L’ennemi numéro 1 de la retouche est en fait le « trop ». C’est facile à dire mais beaucoup plus difficile à déceler et corriger lorsqu’il s’agit de ses propres images.
De toute façon, il y aura toujours quelqu’un qui jugera nos images trop HDR, trop contrastées ou colorées, trop plates ou pas assez ? Finalement c’est à nous de voir ce qui nous touche, ce qui nous plait et dans quelle direction nous voulons mener notre barque. C’est une réflexion très personnelle à avoir. Et d’ailleurs c’est bien en faisant des erreurs que nous avançons non ?
Bien sûr, il faut confronter son travail à la critique et aux conseils. C’est essentiel même. Mais attention à qui juge et à qui nous décidons de donner du crédit. Mon conseil ? Demander à des collègues photographes que l’on admire et dont nous affectionnons les images. Ce sera sûrement une bonne direction.
Evolution et remise en question
Alors voilà, notre style en photo varie et change au cours du temps. Notamment grâce ou à cause des modes. Et oui, les modes en photo existent aussi. Alors je ne me risquerais pas à citer tel ou tel style à la mode en ce moment car, tout d’abord je ne m’y intéresse pas assez et je ne veux en aucun cas critiquer les photographes qui créent des images dites « à la mode ». Si ces images plaisent c’est avant tout qu’il y a un public pour. Et c’est très bien comme ça.
De mon coté j’essaie de ne pas rentrer dans ces tendances. J’ai bien dit : j’essaie ! Car malgré moi, je sais que certains types de traitement me plaisent et que naturellement je vais avoir tendance à tendre vers tel ou tel style.
Et vous savez quoi ? Tant mieux !
Heureusement que nous sommes influencés et que nous avons des goûts variés. Heureusement que nos intérêts divergent, que notre oeil est différent. Sinon toutes les photos que nous voyons seraient strictement identiques et sans saveur. Ne trouvez vous pas qu’il serait triste à terme de tendre vers une uniformisation des images que nous regardons ? Alors laissons nous influencer, laissons libre cours à notre créativité et nos envies, ne nous bridons pas !
Il arrive parfois de bonnes surprises et des trouvailles intéressantes en regardant et testant de nouvelles choses.
Gardons simplement en tête que chaque traitement devrait préserver les détails et la nature de base de la photo originelle. Sublimer les images oui, mais pas à n’importe quel prix. Et je dis ça aussi pour moi. J’essaie de garder ça à l’esprit même si parfois ce n’est pas évident.
Un photographe avisé a dit un jour, « Vous voulez que vos images soient pro ? Et bien regardez les films au cinéma, les images de cinéma fourmillent de détails, partout. Dans les ombres ou les hautes lumières, il y a du détails, rien n’est bouché, rien n’est cramé. » Salut Mr Roignant. ^^
Je pense qu’en effet c’est une bonne piste à suivre dans un premier temps.
La quête de la cohérence visuelle
Pour ma part j’aime donner à mes images une colorimétrie particulière, qui sera plutôt différente de l’image de base que je vois sur mon écran d’ordinateur lorsque je découvre ma photo à la sortie de mon boitier. Alors oui, peut être que je m’éloigne un peu de la réalité, du « naturel » de base. Mais j’estime qu’il est de mon devoir de photographe de donner cette ambiance particulière à mes images.
Une ambiance qui unifie mes images mais qui, aussi, me permet de dire, oui ces images sont bien les miennes et elles me ressemblent. Elles sont le fruit de mon regard et de ma vision des choses à cet instant T.
Le tout est de savoir pourquoi nous faisons cela. Pourquoi telle type de retouche et pas une autre ?
Quelles sont les raisons de ce traitement ?
Si je devais répondre à ces questions aujourd’hui, je dirais que je ressens un besoin de donner à mes images plus de vie, plus de réel. Je souhaite transmettre par mon traitement un coté doux, intemporel, vieilli. Proche d’un rendu argentique, avec de la texture, du grain dans l’image. Même si je ne pratique pas moi même cette discipline ancestrale de la photographie.
Je ne suis pas à la recherche du détail parfait, de la netteté la plus forte dans mes images. Ce qui compte pour moi c’est ce que la photo dégage dans sa globalité. L’émotion qui en ressort. Voilà, ce qui compte vraiment.
Et si ce petit article vous a intéressé, n’hésitez pas à faire un petit tour sur ma page mariage. J’y parle aussi un peu de retouche et je vous montre d’ailleurs ce que peux donner une photo avant et après ma retouche.
Peace ❤️